Reine, l’africaine

 

UNE HISTOIRE DE NOËL par HUGH KERR

 

C’était Noël dans cette mission d’Afrique occidentale et les chrétiens étaient venus célébrer la naissance du Seigneur. Ils ne recevraient pas des cadeaux de la mission, mais ils apporteraient leurs plus beaux cadeaux à Jésus, vu que Noël est Son anniversaire.

À la fin de l'office de prières et de louanges, et après avoir chanté comme on chante à Noël, les fidèles se dirigèrent vers l'autel en une longue procession, et chacun à son tour remit au missionnaire le don qu'il avait préparé pour le Sauveur et pour Son œuvre.

Ces chrétiens étaient extrêmement pauvres, et leurs offrandes étaient si modestes qu’elles nous auraient fait sourire. Mais chacune manifestait tant d’amour et de générosité! Car ils ne donnaient pas de leur abondance, mais de leur pauvreté. Rappelez-vous ce que disait Jésus: la femme qui avait déposé ses deux petites pièces avait donné bien plus que le riche. Car Jésus ne considère pas ce que l’on donne, mais ce qu'il nous reste. Elle avait tout donné, il ne lui restait plus rien. (cf. La Bible, Marc 12:41-44)

Donc ces Africains apportaient leurs offrandes, les uns une poignée de légumes, les autres un bouquet de fleurs, d'autres encore une petite pièce. Or, cette année-là, il y avait parmi eux un nouveau visage. Je ne connais pas son vrai nom, mais nous l'appellerons Reine. C'était une ravissante jeune fille de 16 ans qui, après avoir adoré les idoles, s’était récemment convertie. Du repli de sa robe usée, elle sortit une pièce en argent, qu'elle déposa dans la main du missionnaire.

Si grande fut la surprise de ce dernier qu’il refusa tout d’abord de l’accepter, et fit comprendre à la jeune fille de venir le retrouver après la cérémonie. Il tenait à s’assurer, en privé, qu’une telle fortune n’avait pas été volée. À son grand étonnement, il apprit que pour pouvoir apporter une offrande à Jésus, une offrande qui fût à la mesure du désir qu’elle avait de Lui plaire, celle-ci s’était vendue comme esclave, pour le reste de sa vie, à un planteur de la région. Et c’était là le produit de sa vente: une pièce d’argent, qu’elle venait ici déposer aux pieds de Son Seigneur. Aux pieds de Celui qui l’avait rachetée d’une forme d’esclavage bien pire encore.

Je ne sais comment se termina cette histoire… J'imagine que le missionnaire racheta sa liberté. Mais je sais que cette fille était animée d'un immense amour, et je me demande s'il existe, dans le monde entier, de plus grand amour que le sien. Un tel amour l'avait inspirée à se donner tout entière, pour que, grâce à Son offrande, d'autres aient la chance de connaître la merveilleuse histoire de Noël et le don d'amour que Dieu fit au monde.

Car à Noël, Dieu n’a pas donné au monde de l’or, de l’argent ou des richesses quelconques, Il s’est donné Lui-même, comme le fait tout amour authentique.

 

QUE PUIS-JE TE DONNER ?

(Faisons nôtre ce noël d’enfant !)

 

Que puis-je Te donner

Moi qui suis si petit?

Si j'étais berger,

Je Te donnerais une brebis.

Et si j'étais roi-mage,

De l’encens pour hommage.

Que puis-je donc Te donner, oh Toi, mon Sauveur?

Oh, je sais. Je Te donnerai mon cœur !

d’après Christina Rossetti

(adapté de l’anglais)

 

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